En cette année 2024, d’importants bouleversements secouent l’écosystème des paiements, initiés par les réseaux cartes Visa, Mastercard, Amex et CB. Leurs objectifs introduisent une gestion novatrice des données cartes : la mise à jour automatique ! Cette (r)évolution repose sur la tokenisation des données bancaires du détenteur de la carte, transformant ainsi la carte en un jeton numérique. Ce « jeton réseau » (network token) prend le relais de la carte dans les autorisations, simplifiant les paiements récurrents et les paiements one clic.
Selon une étude récente du cabinet Juniper Research (d’avril dernier), les transactions « tokenisées » sont promises à un avenir radieux. On leur prévoit une croissance de 58% au niveau mondial pour les 4 prochaines années, dépassant les 1000 milliards de transactions d’ici 2026. Visa, ayant anticipé cette tendance, impose des changements rapides : que 90% des cartes en circulation soient tokenisables d’ici janvier prochain. Quant à eux, Les émetteurs français, ont jusqu’en octobre 2024 pour générer la totalité des tokens.
« Cependant, ces modifications apportées par Visa et Mastercard ne font pas l’unanimité, en particulier en ce qui concerne la gestion des paiements récurrents, car elles impliquent implicitement des coûts supplémentaires pour les émetteurs et les acquéreurs.»
Alain Lacour – Président du Groupe Lyra
Nouvelle requête
Enfin, en réponse à la demande croissante du « request to pay », Visa a développé la « Demande d’autorisation en acceptation différée », permettant aux acheteurs de valider leurs paiements via leur banque en ligne pour les différents achats récurrents de leur quotidien. Cette innovation risque d’être rapidement imposée aux Prestataires de Services de Paiement (PSP).